Chers petit lutins des bois, je vous salue!
(en imaginant bien sûr que j'ai de nombreux lecteurs..humhum)
Aujourd’hui, petit
farfadet déluré, je vais te parler boulot, taf, job…mais attention pas
n’importe lequel, je vais te parler des jobs d’été, oui oui, celui qui
rime avec études. Quand je suis entrée en première année de fac, avec la
gueule enfarinée et le sentiment d’être la plus mature et la plus
intelligente des filles de la planète (lol), je n’avais jamais
travaillé. Arrivée en Juin, alors que je terminais avec brio mon année
universitaire (après être passé par la dépression ainsi que par le
StudyBlues, je sais que tu vois de quoi je parle!), mon père m’a dit “les études c’est bien mais ça coûte
cher alors bosse ma fille!”.. Bon
en réalité, il ne m’a rien dit du tout cependant il m’avait plutôt
laissé sous-entendre de façon subtile (comme tout bon papa poilus des
pattes sait le faire) qu’il fallait que je m’y mette. Dans une
motivation sans précédent, je fis l’effort de taper un CV et une lettre
de motivation (oui une seule, j’étais sûre de moi en fait…) pour que mon père l’amène à son patron. Lourd piston oblige (humhum..), me
voilà embauché pour un mois au rayon charcuterie-traiteur. Ô joie.
En
plus de sentir le jambon à plein nez et de risquer l'amputation à chaque
fois que j'activais la trancheuse, je me baladais toute la journée avec
des chaussures de sécurité une taille trop grande (Bozo le Clown c’est
moi) et avec une charlotte sur la tête. Autant te dire que mon sexappeal
était au plus haut. J’avais plusieurs collègues et la plupart étaient
relativement sympathiques. Le pire c’était la Couenne (je l’appellerai
comme ça en référence à ce gras de jambon gélatineux que personne n’aime
manger). En plus d’avoir un charme ravageur (rappelle toi ce que je te
disais sur les charlottes tout à l’heure), la Couenne était doté d’une
intelligence rare. Il se targuait devant les client de connaître son
rayon et ses produits par cœur alors qu’il était aussi doué qu’un
pizzaïolo qui aurait confondu une Reine avec une 4 fromages. Mais
surtout, la Couenne était aussi collant qu’un chewing-gum accroché sous
ta chaussure, qu’une sangsue agrippée dans ton dos ou qu’une tique mal
placée à l’arrière de ton genou!
Devant tant de qualités, l’Homme (mon
homme) est devenu jaloux et a voulu lui refaire portrait. Mais comme le
Barbu n’est pas très bagarreur, il a préféré la méthode douce. Le bon
côté des choses c’est que du coup, le plus souvent qu’il le pouvait, mon
Monsieur Slip à moi m’attendait au stand au jambon à la fin de mon
service (tu imagines le romantisme, lui et moi séparés par une
trancheuses à jambon…). Bref, c’était pas la panacée mais au moins
là-bas, y’avait la clim et des gens avec qui parler!
L’été
suivant, toujours aussi motivée par la perspective de gagner ma vie,
j’ai postulais dans la mairie de ma ville. Et j’ai été prise! Je vais
t’expliquer en quoi consistait mon “travail” et tu vas comprendre
pourquoi l'embauche fut si aisée. En fait, je vais te dire un secret,
j’habite au bord de l’océan Atlantique (oh oui je vois tes yeux se
remplir de jalousie, ou pas!), Biarritz tout ça, c’est chez moi. Et qui dit
plage, dit petits boulots qui vont avec. Je vais de dépeindre un peu le
tableau : fermes les yeux (enfin pas vraiment sinon tu ne liras pas la
fin de l’article…), imagine le bruit des vagues et des enfants qui
jouent, tu sens le soleil dorer ta peau et le sel se poser sur tes
lèvres (beurk!). Sauf qu’en fait toi, tu es coincé à la case parking.
Oui, c’était ça mon job : garder les parkings du bord de plage. Autant
te dire que le soleil ne me dorait absolument mais me rôtissais
littéralement sur place le salaud! Si j’ai pas chopé un cancer de la
peau avec ce job pourri je ne sais pas ce qu’il te faut. Avec ce job
j’ai vraiment palpé du bout des doigts la signification la plus profonde
du mot “ennuie”.
Tout ça pour te dire que cet été, j’ai trouvé un
job génial! Je travail à la fac et ça ne paraît pas si extraordinaire
que ça mais tout y est bien. Mes collègues sont supers (je travaille
même avec mon Mr Slip à moi), y’en a même une qui fait des brioches
comme personne! On rigole tout le temps malgré certains qui nous
agacent. Mais le mieux c’est quand même de voir les têtes des petits
bébés de première année qui viennent s’inscrire. Et je m’y revois à leur
place.
J’étais vraiment un petit bébé moi aussi…
MENESTR'ELLE
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire
Comme toujours cet article t'as passionné et tu meurs d'envie de me donner ton avis, je t'en pris, lâche-moi un com'!